Pas de long billet aujourd’hui, vie oblige. Je prends quand même une minute pour mentionner un podcast que j’ai bien apprécié: l’épisode 49 de Healthcare Tech Talk.
C’est une entrevue avec un directeur des produits de santé chez VMWare. La discussion tourne autour des plateformes sur lesquelles sont installées les technologies et les applications cliniques en établissement de santé.
Quelques points tirés de cette entrevue avec lesquels je suis d’accord:
- Le développement des applications cliniques devrait se faire d’une manière aussi « device-agnostic » que possible. Cela permet d’éviter d’être, par exemple, prisonnier d’un système de tablettes d’un manufacturier particulier dans le futur, ou de permettre l’utilisation sur un appareil mobile pour les gens qui le veulent vraiment.
- Les tablettes sont souvent très décevantes lorsqu’on tente de les utiliser réellement en pratique clinique. La plupart des applications spécialisées que l’on utilise ne sont simplement pas conçues pour ça.
- Les stratégies de sécurité basées sur un seul pare-feu, qui une fois franchi donne accès au réseau en entier, présentent un risque important.
- Les systèmes devraient supporter l’authentification à deux facteurs.
- Le temps où l’on pouvait déployer des applications sans se soucier d’avoir un plan en cas de défaillance est terminé. Auparavant, on pouvait se permettre de « revenir au papier » lorsque le système plantait. Si l’on veut vraiment utiliser l’informatique comme outil de travail central en santé, on ne peut plus se permettre cela. La fiabilité et la redondance doivent être une priorité.
Un point avec lequel je suis moins d’accord:
- Le BYOD (bring your own device), que plusieurs personnes interprètent comme la permission d’apporter leur téléphone ou leur tablette personnelle pour accéder aux applications cliniques. Le podcast laisse entendre cela. Pourtant, ce qui risque d’arriver dans un mode BYOD, c’est que l’employeur va installer une application comme AirWatch pour verrouiller en profondeur l’appareil de l’employé afin de le « sécuriser ». L’employé se retrouve à avoir payé un appareil qui devient à toutes fins pratiques la propriété de l’employeur. Regardez par exemple la vidéo sur iOS 9 sur cette page pour voir toutes les possibilités qu’une installation de AirWatch sur un iPhone ou un iPad donnerait à un employeur.
Une réflexion sur “Plateformes de technologie en établissement de santé: BYOD, tablettes et sécurité”