La compagnie Mylan, qui distribue l’auto-injecteur d’épinéphrine EpiPen aux États-Unis, et qui a un quasi-monopole depuis le rappel de Allerject (Auvi-Q aux États-Unis; il y a quelques autres produits mais ils sont beaucoup moins utilisés), fait l’objet depuis quelques temps de lourdes critiques dans les médias en raison de la flambée des prix de ce produit. Si vous avez suivi mon fil Twitter, vous avez sûrement vu plusieurs articles à ce sujet dans les dernière semaines. Voici en rafale quelques liens pour bien comprendre la situation:
- Un article grand public de WebMD / Medscape qui résume la problématique.
- Un article sur la stratégie publicitaire pour ce produit.
- L’annonce de lundi matin que la compagnie Mylan lancera aux États-Unis un « générique » de l’EpiPen pour la moitié du prix.
- Un commentaire de la part d’un pharmacien américain sur le fait qu’en raison des cartes de fidélité offertes pour le produit novateur, le générique pourrait coûter plus cher aux patients que l’original !
- Une lettre ouverte de Ed Silverman (Pharmalot, StatNews) qui remet en perspective certaines déclarations de la compagnie et de sa présidente.
- Un autre article de StatNews à propos de la réponse de plusieurs politiciens américains face à la stratégie de la compagnie pour répondre aux critiques.
- Un éditorial du New York Times.
Et pour la perspective canadienne:
- Un article du Toronto Star sur le fait que certains américains viennent s’approvisionner au Canada puisque l’EpiPen demeure moins cher ici.
- Un article de CTV News sur la situation canadienne.
Il est utile de rappeler que les mécanismes de la RAMQ fixent les prix au Québec pour les personnes assurées par le RGAM. Pour les personnes assurées au privé, le prix peut varier selon la pharmacie mais il est en général dans le même ordre de grandeur que le prix de la RAMQ. En ce moment, sur la liste RAMQ du 19 août 2016, le prix est de 81$ par auto-injecteur (plus les honoraires du pharmacien, qui sont eux aussi fixés pour les assurés du RGAM, et bien sûr le prix final dépend des autres médicaments obtenus au courant de l’année puisqu’il s’agit d’un régime d’assurances).